Le marché secondaire des montres a bondi de 20 % en 2023, dépassant pour la première fois les ventes du neuf chez plusieurs détaillants européens. Des modèles conçus pour des usages très spécifiques, naguère confidentiels, s’imposent désormais dans les collections phares des grandes marques. Les lancements de montres connectées bénéficient d’accords exclusifs avec les maisons de luxe, brouillant la frontière entre innovation technologique et artisanat traditionnel.
Pourquoi 2025 s’annonce comme une année charnière pour l’univers des montres
Impossible de parler d’horlogerie sans évoquer le mouvement. 2025 prend une dimension décisive pour cet univers, propulsé par une tension constante entre la technologie de pointe et le respect jaloux de la tradition. Les ateliers suisses, fidèles gardiens du patrimoine, croisent désormais le fer et les idées avec des startups innovantes, déterminées à réinventer la montre et son histoire. L’objectif : séduire une génération qui attend plus qu’un simple objet, mais une raison, une vision.
En matière de création, la scène s’anime : audace visuelle, matériaux inédits, engagements écologiques. Franceclat résume les tendances du marché des montres en 2025 autour de trois axes fondateurs :
- la montée en gamme, attisée par l’appétit mondial pour le luxe et la rareté ;
- l’essor des montres connectées, porté par des fonctionnalités à la pointe ;
- la revalorisation du patrimoine, trahie par l’attrait du vintage et la vitalité du marché secondaire.
Les grandes maisons accélèrent sur l’innovation : nouveaux alliages, titane, or responsable, cadrans réinventés grâce à l’upcycling. Même l’industrie française s’ajuste, oscillant entre transmission et audace contemporaine. Les usages bougent : la montre se transforme en manifeste, en signature, en terrain d’expérimentation où créateurs et ingénieurs repoussent sans cesse les limites. Ce marché, traversé par ces dynamiques, s’invente à l’intersection du désir et de la vision.
Montres de luxe, connectées ou vintage : quelles tendances dominent vraiment le marché ?
Le segment des montres de luxe garde le rythme, indétrônable. La fièvre pour les modèles mythiques signés Louis Vuitton, tag heuer ou Audemars Piguet ne retombe pas. Pour entretenir ce feu, les marques multiplient les séries exclusives et s’appuient sur des ambassadeurs à forte visibilité. Le marché mondial, chiffré en milliards, attire une clientèle exigeante, attentive à la création et à la virtuosité artisanale. Les matériaux novateurs s’invitent : titane, céramique high-tech, or recyclé. Chaque détail, chaque prouesse technique devient un argument pour se démarquer.
En parallèle, la montre connectée s’impose comme un compagnon de génération. Elle ne concurrence pas la haute horlogerie ; elle explore une autre voie : suivi du bien-être, notifications, expérience client enrichie par la technologie. Selon Franceclat, plus de 30 % des montres écoulées dans l’Hexagone embarquent désormais ces options connectées. Les alliances entre géants de la tech et griffes de luxe ouvrent des horizons inédits et captent de nouveaux publics.
Et le vintage ? Il sort du rang et s’impose au premier plan. Les réseaux sociaux amplifient la passion pour les pièces historiques : modèles ressuscités, ventes aux enchères en ligne, chasse aux références oubliées. L’explosion du marché secondaire nourrit cet engouement pour la singularité, la mémoire et la transmission. Dans les boutiques, l’ancien et le moderne cohabitent, et chacun attire un public en quête de sens, d’authenticité, de distinction.
Zoom sur les nouveautés les plus attendues et les modèles qui font déjà parler d’eux
En 2025, la créativité s’exprime sans retenue. Les maisons historiques jonglent entre hommage appuyé et visions futuristes. Du côté des grandes signatures du luxe, chaque présentation fait événement. Prenons Louis Vuitton : la marque dévoile un chronographe aux lignes minimalistes, boîtier sculpté, cadran monochrome. Les aiguilles, taillées comme des joyaux, captent la lumière à chaque mouvement. L’innovation : un matériau inédit, inspiré de la joaillerie, orfèvrerie, arts. La montre se fait sculpture à part entière.
Chez les jeunes créateurs, la prise de risque est totale. Les ateliers parisiens bousculent les attentes : contraste assumé, transparence, couleurs inattendues sur les bracelets, textures inédites. Ces portraits de talents émergents font leur apparition dans les vitrines, forçant le respect et attisant la curiosité.
Sur le marché des montres connectées, l’intégration s’affine. Les derniers modèles proposent un suivi de santé très personnalisé, une interface aussi discrète qu’efficace. Désormais, la montre connectée s’habille : boîtier titane, bracelet céramique, finitions soignées. À la frontière entre technologie et arts de la table, chaque détail vise une clientèle raffinée.
Voici quelques exemples de modèles qui font déjà vibrer les collectionneurs :
- Un chronographe réédité par une maison suisse centenaire, déjà promis à un succès éclatant lors des préventes
- Une montre connectée haute couture, fruit d’une collaboration inédite entre un acteur de la tech et une maison de luxe
- Une création unique d’un indépendant, fusion virtuose de mécanique et de poésie
Dans ce secteur, la prospective créative ne connaît pas de pause : chaque marque, chaque atelier, chaque designer tente de redéfinir ce que signifient le luxe et la notion de temps.
Le marché secondaire, nouvel eldorado ou simple effet de mode ?
Le marché secondaire accélère et attise toutes les convoitises. Sur les plateformes en ligne, les amateurs aguerris scrutent chaque nouvelle annonce ; les boutiques traditionnelles, elles aussi, se digitalisent pour ne pas manquer le coche. La revente de montres atteint des sommets de visibilité. Les maisons horlogères observent ce ballet de pièces rares, souvent revendues à des prix qui dépassent allègrement leur valeur d’origine. Aujourd’hui, la montre dépasse son statut d’objet : elle se transforme en placement, en symbole d’appartenance, en actif qui rassure et fait rêver.
En France, la dynamique s’ancre dans le savoir-faire de la bijouterie, joaillerie et la force des réseaux spécialisés. Les données de Franceclat vont dans ce sens : la demande explose sur les modèles phares, portée par le bouche-à-oreille numérique, les salles de ventes, la ferveur d’une jeune génération en quête d’inédit. Les clients ne veulent plus seulement une montre, mais une histoire à raconter, une émotion, parfois même une bonne affaire à dégoter.
Au quotidien, la transparence devient la règle du jeu. Les plateformes proposent des garanties, des certificats d’authenticité, un service après-vente rigoureux. Face à eux, les acheteurs deviennent de véritables experts, comparent, investissent, arbitrent. Les maisons horlogères suisses observent le phénomène : certaines lancent leurs propres circuits certifiés pour garder la main sur ce marché devenu stratégique. Le marché secondaire s’impose : laboratoire d’usages, terrain d’innovation, reflet d’une industrie du luxe qui se réinvente à vue d’œil.
Le temps ne se contente plus de passer : il se collectionne, il s’investit, il se raconte, pièce après pièce.


